Confronté depuis quelques jours à une polémique sur fond de négationnisme, Google vient d’ajuster les algorithmes qui déterminent l’ordre des résultats de recherche. Désormais, il sera beaucoup plus dur pour un site “ne faisant pas autorité” de remporter la course au référencement.
Pendant que la polémique prenait de l’ampleur dans les lignes d’autres journaux, la journaliste du Guardian a décidé de remédier à la situation par ses propres moyens. Pour y parvenir, il lui a suffi de “[parler] la seule langue que Google comprend“, à savoir “l’argent“. Concrètement, elle a financé le référencement “sponsorisé” de la page Wikipédia portant sur le sujet, propulsant ainsi ladite page au sommet des résultats de recherche. Le coût de l’opération ? 1,12 livre sterling par clic, sur une base de presque 9 500 requêtes par mois — autant dire un véritable gouffre financier pour un particulier lambda. Cette démarche, toutefois, n’a peut-être pas été vaine.
“Quand une information ne faisant pas autorité se positionne trop haut dans nos résultats de recherche, nous développons des approches évolutives et automatisées plutôt que de procéder à une suppression manuelle“, a-t-il expliqué. Or, Google a “récemment apporté des améliorations à son algorithme qui devraient aider à faire remonter plus de contenu crédible et de haute qualité“. De quoi permettre à “l’autorité” de sites comme Wikipédia de dominer les clics générés par des portails bien moins fréquentables ? Hélas, le géant américain, fidèle à ses habitudes, n’a pas souhaité rentrer dans les détails.
À l’heure où nous écrivons ces lignes, en tout cas, aucune “révolution” ne semble être de mise sur le moteur de recherche. Dans le cas précis de l’holocauste, l’actualité a naturellement rebattu les cartes en première page des résultats. Cependant, c’est toujours le même site, avec le même article, qui bénéficie à l’évidence du référencement le plus favorable…